Le projet de métro d’Abidjan en Côte d’Ivoire, de par son importance aussi bien dans le désengorgement de la capitale ivoirienne que les bénéfices connexes, suscite de nombreux espoirs auprès de beaucoup d’Ivoiriens. A commencer par les opportunités d’emplois.
250 millions d’euros (environ 247 millions $), c’est le montant du prêt que la France a accordé à la Côte d’Ivoire pour financer la réalisation du projet de métro d’Abidjan. La signature de l’accord prêt financier est intervenue le 28 octobre à Abidjan entre le ministre ivoirien de l’Economie et des Finances, Adama Coulibaly, et le ministre délégué français chargé du Commerce extérieur, Olivier Becht. A cette occasion, ce dernier a déclaré : « C’est un projet majeur pour le district d’Abidjan qui permettra de désengorger la ville de ses embouteillages de voitures, tout en facilitant également le transport des habitants dans un équipement neuf ». Quant à son homologue ivoirien, il a souligné l’engagement du gouvernement en particulier pour mener à bien cette entreprise, à travers notamment la libération des emprises. Et, il a ensuite poursuivi: « C’est un métro qui va partir d’Anyama jusqu’à Port-Bouët. Il y a une partie nord et une partie sud. La partie nord concerne Anyama-Plateau et la partie sud Plateau-Port-Bouët. Nous avons libéré toutes les emprises à 95 % sur la partie nord, et sur la partie sud, la libération des emprises est faite à 85 % ».
Le projet de métro d’Abidjan, à en croire le gouvernement, est prévu pour être mis en service afin d’assurer l’itinéraire qui s’étend sur 37,4 km. Il comprend deux voies, 18 stations, 21 ponts-rails et routes et un pont viaduc sur la lagune Ebrié. A terme, il devrait permettre de transporter 540 000 passagers par jour et générer quelque 2 000 emplois.
Ce projet du Président Alassane Ouattara, constitue l’un de ceux qui sont destinés à transformer la mégalopole ivoirienne. Mais au-delà de l’aspect pratique de l’amélioration des conditions de transport, beaucoup d’Ivoiriens s’attendent à voir son impact sur le développement socioéconomiques des mairies traversées par le projet. Ce qui a fait dire à Jeanne Peuhmond, l'adjointe au maire d'Abobo : « Le prochain métro va d'abord nous apporter le développement, parce que cela créera des emplois Farikou Soumahoro, le maire d'Adjame pour sa part, y voit une opportunité de transformation de sa commune : « Cela nous permettra aussi de moderniser et transformer notre commune, en termes de logements et de structures commerciales ». ». Pour les autres, le fait qu’il va coûter plus de 1000 milliards FCFA à l’Etat ivoirien reste un bémol. N’empêche que tout le monde reconnaît l’importance d’une telle infrastructure pour la capitale ivoirienne qui s’impose de plus en plus économiquement tant à l’échelle régionale que continentale.
Par Jean Kebayo
