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TRIBUNE/Histoire - A propos de l’Egypte Antique : je vous défie…

Dans les anciennes traditions NATEMBA, il est malséant voire interdit de DEFIER en matière de SAVOIRS. Sauf pendant ce que j’appelle le « SLAM ANCIEN » et qu’on appelle « TCHADJI » en langue NATENI. En ce sens que ce « TCHADJI » est une confrontation qui permet de renouveler ou de mettre au point les SAVOIRS sur l’histoire de la société.

A PROPOS DE LA FILIATION ENTRE LA NUBIE ANTIQUE ET L’EGYPTE ANTIQUE, IL EST EVIDENT QUE C’EST LA NUBIE ANTIQUE QUI A DONNE NAISSANCE A L’EGYPTE ANTIQUE.

Si vous dites le CONTRAIRE, je vous DEFIE de m’apporter le moindre DEBUT DE PREUVE.

  1. Toute la CULTURE de la Société de l’EGYPTE ANTIQUE est NEGRO-AFRICAINE et sans aucune ambiguïté, bien avant toutes les INVASIONS ETRANGERES ;
  2. Les Noms des EGYPTIENS ANCIENS qui nous sont parvenus sont NEGRO-AFRICAINS et sans aucune ambiguïté ;
  3. La Langue des EGYPTIENS ANCIENS qui nous est parvenue est NEGRO-AFRICAINE et sans aucune ambiguïté ;

Tenez par exemple ! Je vous prends   le vocable « HOUT » :

« Hout » en écriture vocalisée ou « Hwt » en consonantique signifie « Demeure » plus généralement. Mais ce concept a un sens plus large et complexe que celui qu’on lui connaît maintenant.

En résumé de la thèse de Juan Carlos Moreno Garcia, on peut lire :
 
« Hwt » était un des éléments les plus fréquents dans les textes littéraires et administratifs de l'égypte de l'ancien empire, ainsi que dans les titulatures des fonctionnaires. Il entrait en plus dans la formation de plusieurs termes composes. L'analyse épigraphique des variantes graphiques du hiéroglyphe hwt, et l'étude des termes composés avec hwt, révèle que hwt était une sorte de centre de travail, de dépôt et parfois de forteresse, une institution dépendant de la couronne. Les textes littéraires et les inscriptions monumentales confirment que hwt jouait le rôle de relais, de point d'appui destiné à ravitailler les expéditions et les fonctionnaires en mission. Les inscriptions des particuliers suggèrent que hwt ne faisait jamais partie des biens privés d'un fonctionnaire de la couronne, alors que l'iconographie des mastabas a été souvent invoquée comme la preuve de l'appartenance de hwt aux patrimoines privés des particuliers. Finalement, l'étude de la distribution de hwt dans les nomes de l'égypte révèle que sa présence était plus importante là où le rôle des temples était négligeable ».

« Hout » ou « Hwt » est l’un des anciens concepts qui remontre très certainement à l’époque de la « Civilisation de la Calebasse ». J’ai ainsi baptisé de ce nom la Première Civilisation qui a émergé dans la Vallée du Nil bien avant le Pré-Kerma et l’Egypte pharaonique. Ce mot est donc parvenu au Prédynastique avec une ellipse déjà.  Car « Hwt » dérive très certainement du consonantique « H-W-NT » qui est l’équivalent vocalisé de « Hou-Wa-Nounta ». Et d’époque en époque, ce concept est celui qui est parvenu aux Natemba actuels sous la forme vocalisée de « Hwonta » ou « Onta » ou encore de manière plus elliptique de « On » ou « Hwon ». Surtout quand on sait que « On » ou « Hwon = Wn ». Un autre concept qui en est dérivé, c’est le fameux « Onekh » en Egyptien ancien.

« Hout » ou « Houta » ou « Houti » ou encore « Houli » en Nateni actuel, c’est « Être dans un lieu », « Demeurer », « Habiter », « Siéger », etc. Mais quand même avec cette nuance ou subtilité que c’est dans la Plénitude ou la Béatitude, et le mot n’est pas exagéré dans le cas d’espèce. Aussi, les Natemba l’utilisent encore de nos jours pour se saluer quand ils disent « Vous êtes là » (Na Ye Houli) comme les Egyptiens anciens le feraient en leur temps en disant « Hotep ». Ainsi la question « Ba Houli Ya ? » ou contractée en « Ba Hou Ya ? » équivaut à demander « Où habitent-ils ?», « Où résident-ils ?», « Où demeurent-ils ?», « Dans quel lieu sont-ils ? », « Où sont-ils ? », etc.

Un autre exemple avec les mots « PER ÂA » que les GRECS ont utilisé pour construire le nom « PHARAON » :

« PER » : Ce sens est pourtant toujours le même dans la langue des Natemba actuels du Nord-Ouest du Bénin. Autrement dit : « Per » (en Egyptien ancien) ou « Piéri » (en Nateni actuel) pour dire « Maison », « Habitation », « Lieu d’implantation » et Âa (en Egyptien ancien) « Yaa » (en Nateni actuel) pour dire « Ancestral », « Grand » « Origine », « Commencement »...

« Pe » ou « Pié » (Ndla : les deux se disent encore de nos jours), c’est Demeurer ou Habiter ou Être domicilié ou Résider. Le « Per » ou « Piéri » est une forme de contraction omniprésente dans ces langues anciennes qui procédaient beaucoup par accollement de mots et ainsi simplifier le fait de dire « Pe-Our » ou « Pié-Ouri ». Et ce n’est sans doute pas le fait du hasard si les Scribes de l’Egypte antique ont été bien inspirées et ont cru devoir laisser la porte ouverte de la Maison dont la figuration fait apparaître clairement les murs pour indiquer qu’il s’agit d’une Maison où on entre et sort. Le vocable Maison a permis de former bien d’autres noms composés : « Pr-Aa » (pr-ˁȝ) : Celui de la Grande Maison ou Pharaon, « Pr-Ânkh » (pr-ˁnḫ) : Maison de vie, « Pr-Hedj » (pr-ḥḏ) : Maison blanche ou Trésorerie, « Pr-Henou » (pr-hnw) : Maison de la réjouissance, « Pr-Jt » (pr jt) :    Maison du père ou Patrimoine, « Pr-Medjat »  (pr-mḏȝt) : Maison des rouleaux de papyrus ou Bibliothèque, « Pr-Nebou » (pr-nbw) : Maison de l'or ou Trésorerie, Pr-Nesout (pr n(y)-sw.t) : Maison du Roi ou Palais, « Pr-Netjer »    (pr-nṯr) : Domaine du Dieu, etc.

Le nom « PHARAON » est issu de « Pharao » en GREC, et il  signifie la Grande Maison traduit dans la langue des Egyptiens anciens, avant de devenir le nom du Maître de céans.

Ceux qui connaissent les ANCIENNES TRADITIONS des NATEMBA savent que le plus ANCIEN et IMPORTANT des RITUELS d’INITIATION s’appelait « KOUM PIERI » et qu’on pourrait aussi écrire « KAM PIERI ». Il fait absolument référence à « KAMA » ou en consonantique « KM ». Mais il ne faut guère se leurrer. Avant d’être systématiquement associé l’EGYPTE ANTIQUE, le vocable « KAMA » ou « KM » désignait ancestralement toute la VALLEE DU NIL.

CE QUE TOUT LE MONDE AVAIT OUBLIE : C’est qu’il y a un Peuple qui s’appelle NOUN-YO-LUO ou NATEMBA au NORD-OUEST du BENIN et qui peut comprendre et la signification des Noms et le lexique de la Langue de l’EGYPTE ANTIQUE.

Et ce même Peuple, oublié des LINGUISTES et des ETHNOLOGUES, peut comprendre et la signification des Noms et le lexique liturgique des Langues de l’Inde la plus ancienne. ET IL N’A PAS ENCORE FINI DE VOUS SURPRENDRE…

Quand on est un SPECIALISTE (au lieu de réagir de manière épidermique à la contradiction), la moindre des choses est de s’en intriguer, voire de s’en interroger et de chercher à comprendre le fin mot de l’histoire. Mais on ne peut pas se boucher les oreilles ou se fermer les yeux. Et, par-dessus tout, PRETENDRE DE MANIERE PEREMPTOIRE, VOIRE DOGMATIQUE que ce que l’on sait, c’est cela la VERITE. Comme si l'on était THOT ou DJEHOUTY en personne.

QU’ILS LE VEUILLENT OU NON, JE VAIS LES OBLIGER A L’ENTENDRE. A moins qu’ils fassent de l’IDEOLOGIE en lieu et place de la SCIENCE.

Et s’il y a une COMMUNAUTE SCIENTIFIQUE dans ce monde, alors elle L’ENTENDRA. CE N’EST PAS UNE FAVEUR, C’EST PLUTÔT UNE OBLIGATION INTELLECTUELLE. Et je ne cesserai jamais de le répéter.

Par Marcus Boni TEIGA

POST SCRIPTUM :

Marcus Boni Teiga

En son temps, la Commission Nationale de Linguistique Nateni avait levé des fonds et demandé à Feu le PROFESSEUR FELIX IROKO de l’UNIVERITE D’ABOMEY-CALAVI (EX-UNIVERSITE NATIONALE DU BENIN) de bien vouloir travailler à lui retracer l’HISTOIRE DES NATEMBA. Malheureusement, il n’avait pas réussi à le faire et lui avait avoué son échec. Il faut dire, à sa décharge, que quiconque connaît les NATEMBA pouvait le présager. C’est à la suite que, comme j’aime bien à le rappeler, mon grand Cousin ALPHONSE MOUNDOUKOU, Administrateur Civil de son état, me demanda de m’y pencher. A deux reprises, j’avais tenté et j’avais également échoué. Et, avant de m’y lancer pour la troisième fois, je décidai de commencer par étudier d’abord la LANGUE des NATEMBA. Voilà comment je réussis à percer le mystère des ORIGINES DES NATEMBA. Au-delà de l’EGYPTIEN ANCIEN, je découvris les étonnantes similitudes avec les LANGUES DE L’INDE que je mis à étudier aussitôt. Le premier à qui j’en parlai fut le PROFESSEUR BERNARD SERGENT, Spécialisé dans le comparatisme indo-européen, chercheur au CNRS et président de la Société de mythologie française. Il est l'auteur de « Genèse de l'Inde », Editions Payot, 1997. C’est l’un des Spécialistes les plus ouverts que j’ai jamais rencontré en la matière. Car nous eûmes des échanges comme il se doit et j’appréciai à sa juste valeur son ouverture d’esprit. Raison pour laquelle je n’ai d’ailleurs de cesse de le citer quand je parle de l’INDE et de la présence ancienne des NOIRS sur ce territoire d’ASIE.

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